COMPRENDRE LA VIOLENCE CONJUGALE

La violence conjugale se retrouve sous plusieurs formes : psychologique, verbale, économique, physique, sexuelle et spirituelle. Elle touche tous les types de relations amoureuses et toutes les classes sociales. Dans 46% des cas, les auteurs présumés sont les conjoints, 10% des amis intimes et 44% des ex-conjoints.

Au Québec en 2019, 21 957 des infractions contre la personne ont été commises dans un contexte conjugal. Et dans 80 % des cas, les femmes en sont les principales victimes.

Comme la violence ne cesse pas lors de la séparation, c’est le moment le plus dangereux pour la victime. L’acte ultime de contrôle en contexte de violence conjugale et de violence en post-séparation est le féminicide « Meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe » (le Petit Robert). Chaque année, une douzaine de femmes sont victimes d’un féminicide dans un contexte conjugal au Québec et malheureusement des infanticides sont perpétrés dans un contexte de violence conjugale.

Tu es stupide. Tu sens mauvais. Tu ne vaux rien. Tu n’as pas fait d’études. Tu ne t’en sortiras jamais sans moi. Ta famille ne vaut rien. Tu n’es pas assez soumise. Ferme ta gueule, sorcière ! »
Ça et bien d’autres mots plus dégradants encore qu’il n’a cessé de m’assener durant notre vie commune dans notre pays d’origine, puis au Canada.
Dehors, avec les amis et la famille, un vrai gentleman, mais de retour à la maison, il me battait sans aucune raison. Je ne savais jamais quel serait l’élément déclencheur de la bastonnade.
J’avais peur de m’endormir avant lui parce qu’il avait l’habitude de venir me tirer du lit en me traînant par la cheville le long du couloir, avec une violence telle que ma tête rebondissait contre le sol. Il me donnait des coups de pied et des coups de poing, tandis que je me protégeais le visage en pleurant.